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Soupape de ré-aspiration des gaz
La soupape de ré-aspiration des gaz – plus connue sous le nom de vanne EGR – fait circuler une partie des gaz d’échappement vers l’admission. En abaissant la température de combustion, elle limite la formation d’oxydes d’azote (NOx) et répond aux normes antipollution.
- Implantation : fixée entre le collecteur d’échappement et la tubulure d’admission, parfois pilotée par dépression, plus souvent par un moteur électrique intégré.
- Fonctionnement : le calculateur moteur module son ouverture selon la charge, la température et le régime. À bas régime, la soupape s’ouvre pour réintroduire les gaz ; elle reste fermée en pleine charge pour préserver les performances.
- Conception : corps métallique résistant à la chaleur, clapet interne, axe et siège usinés avec précision, capteur de position et, sur les versions refroidies, un échangeur eau/gaz.
- Impact global : réduction des émissions, amélioration du rendement à température stabilisée, protection du catalyseur et du filtre à particules.
Quand changer la pièce ?
La durée de vie théorique d’une soupape de ré-aspiration des gaz oscille entre 100 000 et 150 000 km. Cependant, l’encrassement provoqué par les suies, le soufflage d’huile ou les petits trajets peut écourter cet intervalle.
- Signes d’alerte : voyant moteur allumé, ralenti instable, à-coups à l’accélération, perte de puissance, fumée noire à l’échappement ou odeur âcre dans l’habitacle.
- Symptômes mécaniques : clapet bloqué, bruit métallique, code défaut P0400 à P0409 stocké dans le calculateur lors d’un passage à la valise.
- Périodicité conseillée : contrôle visuel et lecture mémoire défauts à chaque révision majeure (environ tous les 30 000 km) ; nettoyage préventif au solvant spécialisé dès 60 000 km sur conduite majoritairement urbaine.
Pourquoi changer ?
- Réduction des performances : un clapet grippé en position ouverte fait entrer trop de gaz inertes, provoquant trous à l’accélération et hausse de consommation.
- Pollution accrue : s’il reste fermé, les températures de combustion grimpent, d’où NOx élevés, risque d’échec au contrôle technique et contravention en zone ZFE.
- Dommages collatéraux : accumulation de suies dans l’admission, colmatage prématuré du filtre à particules, surcharge thermique du turbo et fissure possible du collecteur.
- Sécurité : mise en mode dégradé pour protéger le moteur pouvant limiter la vitesse à 80 km/h lors d’un long trajet autoroutier.
- Économie : remplacer la soupape de ré-aspiration des gaz évite une surconsommation de carburant pouvant atteindre 10 % et prolonge la durée de vie de tout le système dépollution.